La préfecture d’Oita, une destination phare du tourisme d’aventure au Japon
Oita, préfecture située sur l’île de Kyushu, au Japon, est une destination incontournable pour les passionnés de tourisme d’aventure. Entourée de montagnes volcaniques, de forêts luxuriantes et de sources thermales naturelles, cette région offre un éventail d’activités qui allie marches actives, sensations fortes et immersion dans la culture japonaise. Mélange d’aventures et de traditions, Oita est un petit coin de paradis pour les voyageurs en quête d’expériences authentiques et de belle nature. Muni d’un sac à dos, partons sans plus attendre à la découverte de destinations phares de la région : Saiki et Bungo Ono, dans la péninsule de Kunisaki !
Lorsque mon envie de partir à l’aventure hors des sentiers battus m’a pris, Oita m’est apparue comme une destination de choix. En effet, la nature s’y exprime pleinement, proposant une jolie diversité de paysages, comme autant de terrains de jeux adaptés à tout un catalogue d’activités de plein air. Mais l’aventure à Oita ne se limite pas à la nature. La région se distingue également par une forte identité culturelle, avec des traditions séculaires qui permettent de se plonger dans la vie locale. A seulement deux heures par les airs depuis Tokyo, je n’ai pas boudé mon plaisir ! Oita, me voilà !
Première étape : tourisme d’aventure dans les environs de Saiki
Mon aventure à Saiki débute au pied de Shiroyama, où je retrouve des connaissances devant le musée d’histoire, qui présente les seigneurs et les villes, entre 1600 et 1800, à l’origine de la ville moderne de Saiki. Nous entamons notre montée vers le parc de Saiki Shiroyama, situé sur les ruines de l’ancien château. Au sommet, la vue sur la ville est saisissante, et, par temps clair, on peut même apercevoir l’île de Shikoku au loin. Ce parc, véritable refuge naturel, abrite des cerfs, des écureuils volants, et la nuit, à la bonne période, les lucioles qui illuminent les sentiers offrent un spectacle magique.
Après une courte pause pour profiter de la tranquillité des lieux, j’enfourche mon vélo électrique et pars explorer les alentours. Première halte, le sanctuaire Sumiyoshi, un lieu empreint d’histoire où les pêcheurs locaux venaient autrefois prier avant leurs voyages en mer. J’ai ensuite enfourché mon vélo électrique le long du chemin qui longe la rivière, en direction du cours moyen de la rivière Banjo. Le fleuve Banjo relie les montagnes à la mer et contribue à la vie des habitants, notamment à l’alimentation et à l’industrie, depuis l’époque où les seigneurs régnaient sur cette région. En écoutant cette histoire et en pédalant le long de la rivière, j’ai pu constater à quel point la rivière Banjo symbolise la richesse de la beauté naturelle et de l’histoire de cette ville. Je roule alors jusqu’à Miyanokoshi, où un pont submersible semble flotter sur l’eau. L’attrait est irrésistible : je retrousse mon pantalon, retire mes chaussures, et me laisse aller à une petite baignade rafraîchissante. Nous avons déjeuné au sanctuaire Hoshokujinja, dédié au dieu de la nourriture. La prêtresse du sanctuaire, une femme chaleureuse, me raconte ensuite l’histoire des lieux. Un régal pour le corps et l’esprit.
Revigorés, et avec du temps devant nous, nous repartons à vélo pour admirer une grande roue à eau, symbole de la ville et vestige de l’époque où les rivières alimentaient les fermes environnantes. Cette roue en cèdre, impressionnante par sa taille (la plus grande de l’ouest du pays !), semble presque vivante. Pour clore cette journée, je rejoins enfin la rivière Banjo pour une initiation au paddle (SUP, pour les intimes). Les premiers coups de pagaie sont hésitants, mais je prends vite confiance. En flottant, je me rends aussi compte du plaisir retrouvé de jouer dans la nature, lors de journées idylliques où le temps s’étire doucement. Le coucher de soleil arrive délicatement. Il est temps de rentrer.
Deuxième étape : aventure du côté de Bungo Ono
Ma journée d’exploration à Bungo Ono débute à la gare JR Asaji, tôt le matin. Direction le parc Yujaku, via le sentier Satoyama qui traverse la nature luxuriante d’un géoparc : même en plein été, la verdure épaisse maintient une agréable fraîcheur. En montant, nous faisons une halte pour admirer la vue paisible qui s’étend sous nos yeux. Le parc Yujaku, point central de la balade, est un véritable joyau. L’étang, couvert de plantes aquatiques, grouille de vie : grenouilles, insectes, sauterelles… Si la foule l’envahit en automne, le parc s’offre à nous seuls aujourd’hui. Une sensation bien agréable.
Pour le déjeuner, nous nous installons dans un centre communautaire à proximité du parc. Ce sera une boîte à bento, accompagnée par les rayons du soleil… et une boisson bien fraîche. Après cette pause bien méritée, nous visitons le temple Fukouji, connu comme le « temple des hortensias », qui repose dans la vallée entre les montagnes. Il abrite d’ailleurs une statue de Bouddha gravée dans la roche. Le prêtre nous guide ensuite pour une séance de méditation Ajikan, une pratique de la secte bouddhiste Shingon. Pendant 20 minutes, je suis plongé dans un état de calme intérieur. Et dire qu’il faut repartir ensuite.
Notre prochain arrêt est le sanctuaire Sannomiya Hachimansha, un lieu empreint de légendes. Je prends le temps de contempler ce site solennel, où l’austérité et la beauté se mêlent avec harmonie. Pour clôturer cette journée bien remplie, nous enfourchons des vélos électriques et partons pédaler dans les rizières, illuminées par le soleil de fin de journée. La lumière dorée se reflète sur les champs, et je savoure le plaisir simple de pédaler au cœur de cette campagne tranquille, riche en découvertes et en traditions. Cette sensation de liberté me fait un bien fou. Rendez-vous ensuite aux impressionnantes chutes de Harajiri, avant de contempler le Bouddha de pierre de Miyasako et d’achever l’aventure le long de la rivière Ono. Le voyage prend fin à la gare JR Ogata et nous quittons ces lieux, la tête emplie de souvenirs inoubliables.
Troisième étape : un trail à Bungo Takada – Kunisaki, dans la péninsule de Kunisaki
La troisième journée s’annonce « légèrement » plus physique et intense que les deux premières étapes. Place en effet au Kunisaki Long Trail K-1, qui débute à Bungo Takada, un parcours spectaculaire à travers quatre sommets sur la péninsule de Kunisaki, long de 11 km. Dès le départ à Bungo Takada, mon guide partage l’histoire fascinante de cette randonnée. J’apprends que ce sentier est basé sur le pèlerinage de Rokugo Manzan Mineirigyo, conçu pour les moines en quête d’ascèse, et qui relie des temples et une porte construits par Ninmon et ses disciples. Aujourd’hui, les chemins sont balisés, ce qui rend l’aventure plus accessible. Et même au milieu de l’été, le couvert ombragé des arbres et le chant des cigales confèrent au lieu une surprenante douceur.
Halte à présent au site historique du temple Sentou-ji, dont il ne reste que les fondations gardées par deux imposants gardiens Nio. Détruit à la fin du XVIe siècle par un seigneur féodal nommé Otomo Sorin, le temple a été reconstruit plus bas dans la vallée, mais cet emplacement reste imprégné d’histoire et de mystère. Les panoramas se succèdent, et chaque arrêt nous rappelle l’histoire liée au moine Ninmon, qui aurait choisi ces montagnes pour méditer jusqu’à la fin. Son dernier lieu de méditation est d’ailleurs marqué par une sculpture de Bouddha en pierre nichée dans une structure de bois.
La suite du trail est ponctuée de montées un peu plus raides, mais il faut bien mériter son arrivée au sommet d’Itsutsuji Fudo, qui me récompense de tous mes efforts. Orientée à l’est, cette ancienne salle d’entraînement des moines offre une vue splendide sur le lever de soleil et, par temps clair, sur les îles de Honshu et Shikoku. Quelle surprise de voir, au bord du sentier, l’installation du sculpteur britannique Antony Gormley, « Another Time XX », qui se dresse face à la mer, rappelant le Kunisaki Art Project 2014, un projet artistique mettant en avant des œuvres intégrées dans des paysages reculés. C’est déjà la fin de la randonnée pour ma part. Je redescends, heureux d’avoir parcouru ce trail intense, aussi physique que spirituel. Une sensation de bien-être et de devoir accompli.
Conclusion :
Après ces trois journées à profiter pleinement du tourisme d’aventure offert par la préfecture d’Oita, je reviens dans la capitale, ravi et satisfait. Les belles découvertes naturelles, historiques et traditionnelles qui se sont dévoilées le long de mon aventure résonnent encore dans mon esprit. Mon sac à dos et moi-même n’attendons plus qu’une chose, y retourner !
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Unveil the Hidden Gems in Oita SAIKI
Unveil the Hidden Gems in Oita BUNGO-ONO